Catégorie : Actualités

  • Fertilisation azotée du colza : « Nous arrivons à économiser 90 U/ha d’azote avec la modulation de dose »

    Fertilisation azotée du colza : « Nous arrivons à économiser 90 U/ha d’azote avec la modulation de dose »

    Fertilisation azotée du colza : « Nous arrivons à économiser 90 U/ha d’azote avec la modulation de dose »

    Anonyme (non vérifié)

    mer 20/11/2024 – 09:00

    Rémi Besnault est gérant de la SARL Agro Tech Environnement, une ETA basée à Cissé (86). Il pilote la fertilisation azotée des surfaces en colza qu’il gère avec un OAD basé sur l’imagerie satellite.

    « L’ETA gère une vingtaine d’exploitations en délégation totale, soit 2 600 hectares. Nous travaillons en partenariat avec Néolis pour les approvisionnements et la collecte mais aussi pour la modulation de la fertilisation azotée avec l’outil Wanaka. 50% des hectares que nous gérons sont en modulation de dose, soient 600 hectares en blé, 300 en colza et 400 en orge. La force de l’ETA est d’avoir différents épandeurs pour faire de la modulation avec des engrais liquides ou solides. Nous commandons les cartes deux ou trois jours avant les épandages. Nous les recevons par mail et nous les copions sur une clé USB que nous branchons sur la console des automoteurs

    Les exploitations de nos clients sont toutes situées en zone vulnérable aux nitrates. Il est donc nécessaire de justifier la dose du troisième apport d’azote sur blé avec l’utilisation d’un OAD. Avant, nous utilisions la pince N-Tester, ce qui était chronophage compte tenu de la surface. La solution Wanaka a permis un gain de temps et davantage de précision. Sur colza, en règle générale, nous apportions 120 unités d’azote au second apport. Mais nous avons observé que si nous ne mettons que 30 unités en suivant les recommandations de l’outil Wanaka, nous obtenons les mêmes rendements (29 q/ha) à 1 ou 2 quintaux près. »

    Marie-Christine Bidault

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  • [Ravageur] Les insectes des grains stockés sont indésirables pour la commercialisation des récoltes

    [Ravageur] Les insectes des grains stockés sont indésirables pour la commercialisation des récoltes

    [Ravageur] Les insectes des grains stockés sont indésirables pour la commercialisation des récoltes

    Anonyme (non vérifié)

    mar 19/11/2024 – 09:00

    Charançon, capucin, silvain, tribolium… ces insectes coléoptères s’attaquent aux grains lors de leur stockage. Sans compter la teigne de la farine, un papillon…

    Reconnaître ces insectes ne mesurant que quelques millimètres

    Plusieurs insectes commettent des dégâts dans les grains stockés en silo, parmi lesquels de petits coléoptères mesurant quelques millimètres et reconnaissables à leurs élytres (ailes sclérifiées) et corps brun roux. Le charançon du grain (Sitophilus granarius) se distingue par son rostre. Tête et prothorax sont aussi longs que l’abdomen, ce qui n’est pas le cas de Tribolium confusum dont les antennes se terminent en massue. Autre coléoptère de forme voisine, le silvain montre six dents visibles de part et d’autre du prothorax. Chez une autre espèce, le capucin des grains, la tête est cachée sous le prothorax bombé. Charançon et tribolium ne volent pas au contraire des autres espèces.

    De quelques millimètres de long, les larves de ces insectes diffèrent selon les espèces : semblable à un asticot (blanc et apode) pour le charançon, à de minuscules larves de hanneton chez le capucin, velues et mobiles pour le tribolium et le silvain. Pouvant être à l’intérieur des grains, les larves de charançon et de capucin sont quasiment invisibles. La présence de fragments de grains dans le stockage alerte sur la présence de ces insectes.

     

     
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    Le charançon des grains présente un rostre caractéristique. © Arvalis

    Divers moyens de lutte existent contre ces ravageurs

    Détection : Pouvant être cachés, ces insectes peuvent être dépistés grâce à des sondes acoustiques qui détectent leur activité dans les grains et permettent d’en estimer la densité dans le silo. Des pièges sont utilisés pour déceler les formes libres circulant à faible profondeur dans le stock.

    Nettoyage et désinsectisation : Avant le stockage, les cellules vides et les circuits du grain seront nettoyés pour éliminer les reliquats de grains et amas de poussière qui sont autant de refuges pour les insectes. Ce nettoyage pourra être complété par un traitement homologué des parois des cellules et du matériel avec un insecticide de contact, des poudres minérales comme de la terre de diatomée (autorisée en agriculture biologique) ou par fumigation. Des limites maximales de résidus sont fixées pour les produits chimiques. Pour améliorer la lutte par ventilation, un nettoyage des grains sera utile dès la récolte et au moment du stockage (nettoyeur séparateur) pour les débarrasser de leurs impuretés.

     

     
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    Le capucin des grains montre un prothorax bombé sous lequel la tête est partiellement cachée. © Arvalis

    Ventilation : Une stratégie de lutte repose sur le refroidissement des grains par ventilation en dessous d’une température où les insectes sont rendus inactifs. Une température basse peut même les tuer. Cet abaissement de température sera progressif et contrôlé par des mesures. Arvalis conseille le refroidissement en trois paliers successifs : 20 °C en été, 12 °C en automne et 5 °C en hiver.

    Traitements curatifs : De moins en moins de produits chimiques sont autorisés pour le traitement des grains, a fortiori pour le stockage à la ferme et pour les productions de qualité sous cahier des charges. Leur utilisation est strictement réglementée avec l’intervention de professionnels. Basé sur l’utilisation de CO2 dans des big bag où sont stockés les grains, le procédé Nox montre une bonne efficacité mais il est onéreux. Des lâchers de micro-guêpes parasitoïdes constituent une option pour les denrées à forte valeur ajoutée.

     

     
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    Le prothorax du sylvain est dentelé. © Arvalis

    Cinq points clés sur les ravageurs du stockage

    Charançon et capucin sont des ravageurs primaires du stockage, à savoir qu’ils consomment le grain lui-même. Silvain et tribolium sont des ravageurs secondaires se nourrissant des fragments de grain, de brisures, de son, de farine.

    La teigne de la farine (Euphestia kuhniella) est un papillon de 20 à 25 mm d’envergure, de forme fine et de couleur grise à jaune pâle. Sa chenille (10-15 mm) produit des soies qui rendent impropres la farine et le son dont elle se nourrit.

    Ces insectes sont spécifiques du stockage. Ils ne proviennent pas des champs récoltés. Leur présence dans les stocks représente un frein à la commercialisation des grains.

    Leur capacité de reproduction est très élevée : en conditions optimales, une population est multipliée par 15 en 28 jours pour le charançon, par 50 pour la teigne et le silvain, par 60 pour Tribolium confusum

    Ces ravageurs supportent des conditions de sécheresse et des température élevées : moins d’1 % d’humidité relative pour la teigne de la farine, une température supérieure à 35 °C pour le capucin et une teneur en eau des grains à 8 %…

     

     
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    Le Tribolium a des antennes en massue. © Arvalis
    Christian Gloria

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  • Fertilisation azotée du blé : « L’outil CHN Conduite sera commercialisé auprès d’une quarantaine d’exploitations en 2025 en Bretagne »

    Fertilisation azotée du blé : « L’outil CHN Conduite sera commercialisé auprès d’une quarantaine d’exploitations en 2025 en Bretagne »

    Fertilisation azotée du blé : « L’outil CHN Conduite sera commercialisé auprès d’une quarantaine d’exploitations en 2025 en Bretagne »

    Anonyme (non vérifié)

    lun 18/11/2024 – 09:00

    Spécialiste nutrition des plantes au service agronomie de la coopérative Eureden en Bretagne, Olivier Michel expose des résultats positifs sur l’utilisation de CHN Conduite en matière de rendement et de qualité du blé.

    « CHN Conduite apporte beaucoup sur la connaissance de la dynamique de l’azote dans le sol et d’absorption par la plante pour un pilotage de tous les apports en fertilisaion azotée. Nous avons réalisé des essais en bande pendant deux ans puis grandeur nature chez sept agriculteurs en 2024. En 2025, il y aura les premiers développements sous la forme d’une pré-commercialisation pour une quarantaine d’agriculteurs. L’outil sera préparé pour préconiser des apports d’azote à quatre stades clés du blé entre tallage et gonflement.

    Les neuf essais Eureden menés de 2021 à 2025 avec quatre apports d’azote ont donné en moyenne un supplément de rendement de 4,8 q/ha et de teneur en protéines de 1,3 point par rapport à la méthode du bilan, avec une quantité d’azote apportée supérieure majoritairement. Nous avons mesuré les reliquats post-récolte. Ils s’avèrent peu différents (7 unités seulement) entre les blés suivis avec CHN Conduite et avec la méthode du bilan. Ces résultats sont très positifs. L’outil sera décliné via l’offre Farmstar avec les données satellitaires à un prix légèrement supérieur au pilotage actuel Farmstar d’apport azoté en fin de cycle du blé. »

    Entre 600 et 650 adhérents Eureden sont abonnés aux services Farmstar.
    Christian Gloria

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  • Fertilisation azotée du blé : « Une quantité d’azote réduite de 20 unités pour une meilleure marge avec l’outil Appi’N »

    Fertilisation azotée du blé : « Une quantité d’azote réduite de 20 unités pour une meilleure marge avec l’outil Appi’N »

    Fertilisation azotée du blé : « Une quantité d’azote réduite de 20 unités pour une meilleure marge avec l’outil Appi’N »

    Anonyme (non vérifié)

    jeu 14/11/2024 – 09:00

    Agriculteur à Warmeriville (Marne) en Champagne crayeuse, Bernard Cochon a expérimenté l’outil Appi’N. Il présente l’intérêt qu’il y trouve et met en avant des points d’amélioration.

    « Étant membre du Geda de Bazancourt et curieux de nature, j’ai accepté de tester l’outil Appi’N sur une de mes parcelles en 2024 sur une largeur de rampe de pulvérisateur (28 m). Avec ce pilotage de la fertilisation azotée, le premier apport n’a été déclenché que le 21 mars, presque en même temps que le deuxième apport sur le reste de ma parcelle en me basant sur la méthode classique du bilan (premier apport le 25 février). Cela m’a beaucoup surpris car la bande était bien jaune. Mais au final, on y a gagné avec l’outil Appi’N car la quantité totale d’azote a été réduite de 20 unités avec un rendement du blé légèrement inférieur mais une marge positive équivalente à + 2 q/ha.

    Les mesures nécessaires avec la pince N-Tester ont été réalisées par Aliénor Deleplanque, conseillère de la chambre d’agriculture. Je ne suis pas sûr qu’au final, j’appliquerais la méthode Appi’N car cela demande beaucoup de travail et je suis double actif. Une solution pourrait venir d’un suivi de quelques parcelles d’exploitations agricoles de notre Geda à partir desquelles on pourrait se référer pour piloter nos propres parcelles. Par ailleurs, je me méfie un peu des outils qui pourraient devenir obligatoires pour baisser les doses d’azote, ce qui nous priverait d’un certain potentiel de production sur nos parcelles. »

    70 ha dont 30 en blé tendre, betterave, escourgeon, orge de printemps… Double actif (formateur CFPPA de Rethel).
    Christian Gloria

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  • Moisson 2024 : des rendements très décevants sauf dans le sud

    Moisson 2024 : des rendements très décevants sauf dans le sud

    Moisson 2024 : des rendements très décevants sauf dans le sud

    Anonyme (non vérifié)

    mar 16/07/2024 – 08:00

    La météo continue à faire des siennes et les moissons se déroulent dans des conditions difficiles. Rendements faibles, qualité moyenne, cette récolte de blé tendre est annoncée comme l’une des trois plus faibles de ces vingt dernières années. Seul le sud semble tirer son épingle du jeu.

    Des prévisions de récolte basses pour la moisson 2024 et sans doute surévaluées

    Avec une prévision à 29,65 Mt selon Agreste, la récolte française de blé tendre ne dépasserait pas les 30 Mt, pour la troisième fois seulement en vingt ans (après celles de 2016 et 2020). Ce niveau de production pour la moisson 2024, en repli de 15,4 % par rapport à 2023, correspondrait à un rendement moyen de 69,9 q/ha. Mais pour Benoît Piétrement, président du Conseil spécialisé grandes cultures de France AgriMer, « on sera sans doute en dessous ». C’est ce que semblent penser Arvalis et Intercéréales qui ont prévu eux, une récolte plutôt proche des 27 Mt, avec un rendement moyen à 64 q/ha.

    Concernant le taux de protéine, il s’élèverait en moyenne à 11,6 % selon Arvalis, un chiffre stable par rapport à l’an dernier, et proche de la moyenne établie sur les dix dernières années. « La qualité n’est pas très bonne mais elle n’est pas si mauvaise que ça, souligne Benoît Piétrement, qui est aussi président de la coopérative Novagrain (Marne). Mais on est vraiment très déçus par les orges d’hiver, il nous manque 20 % par rapport à une année normale ». D’après Agreste, la récolte d’orge, se situerait à 11,29 Mt, en baisse de 8 % par rapport à 2023, dont 8,024 Mt de variétés d’hiver (-17,2 % par rapport à 2023) et 3,266 Mt de printemps (+ 26,1 % par rapport à l’an passé).

    Les premières remontées confirment la faiblesse des rendements de la moisson 2024

    Selon nos confrères d’Agrapresse, Christophe Vinet, directeur des productions végétales de la Cavac en Vendée, parle d’une récolte « encore pire que 2016 ». « Les rendements sont attendus en baisse de 30 à 50 % ». Et côté qualité aussi, l’inquiétude est palpable. « Les premiers PS mesurés sont faibles, tout comme les taux de protéines ». Le bilan de la moisson 2024 est le même pour les colzas et les orges qui, eux, sont désormais tous récoltés. Déception également à la pesée pour les premiers blés récoltés en Charente-Maritime, même si pour l’heure, « la qualité semble correcte », indique Christian Cordonnier, directeur général de Terre Atlantique.

    Le premier bilan est moins optimiste à la Minoterie de Courçon (17) où son directeur Christophe de Hercé explique que les pluies ne cessent de stopper les chantiers, « avec pour conséquence, une baisse des PS. Les taux de protéines pâtissent quant à eux d’une moindre absorption de l’azote due au lessivage. Et certains blés présentent une baisse du temps de chute de Hagberg », ce qui pourrait compliquer le travail des meuniers. Et concernant l’orge, le directeur parle de « 60 q/ha de moyenne, avec un écart de 30 à 85 q/ha selon les zones ».

    Des taux de protéines corrects pour la moisson 2024

    Chez Soufflet Agriculture, le constat est le même. François Pignolet, directeur collecte, indique, pour son premier bilan moisson sur la chaîne YouTube du groupe : « Cette année, la moisson n’est pas bonne. Les rendements sont décevants ».  Il détaille : « Nous avons récolté sur Bourgogne, Touraine Poitou, Centre Berry. Les protéines sur le blé tendre sont autour de 11,5 %, les PS à 76,5 kg/hl. Pour l’instant, les analyses de mycotoxines montrent quil n’y a pas de DON. Et nous sommes à 380 secondes pour les Hagberg qui ne semblent pas avoir souffert des excès d’eau ». Mais les PS sont plutôt faibles pour le moment. « Sur les premiers blés, on a l’habitude de travailler avec des PS à 80 kg/hl, là on est plutôt à 76 ». Sur les orges de brasserie d’hiver, François Pignolet estime « une baisse de 20 à 25 % par rapport à l’année dernière​​​​​​, mais annonce des taux de protéines correctes de 9 à 12 %, avec une moyenne à 10,7 et des PS autour de 62 kg/hl, donc plutôt une bonne surprise sur ces points ».

    Dans l’Est de la France, selon les échos d’un opérateur anonyme entendu par la rédaction de La Dépêche, les premières remontées sont les mêmes. « Une baisse des volumes de 20 à 30 % par rapport à l’an dernier […]. Les PS devraient cependant permettre de rester contractuels. Au nord-est de la région du Rhin, les PS sont conformes. Au Sud, ils présentent des problèmes avec des lots à 52, 55 et 57 kg/hl minimum. La qualité est hétérogène, mais le principal problème reste les rendements, sachant qu’on commence toujours par couper les plus mauvaises parcelles ». « Les premiers échos des champs rapportent des rendements décevants sur les grandes terres (entre -20 % et -30 % par rapport à l’an dernier) et limités sur les petites terres », selon une autre source basée dans la Marne.

    Des résultats pour la moisson 2024 plus positifs dans le grand sud

    « Nous avons des rendements en blé tendre dans la norme, voire peut-être même supérieurs à celle-ci dans notre partie sud-est », révèle Clément Roux, de la coopérative Arterris qui collecte de la région PACA à l’Occitanie. Sur la zone sud-ouest (Narbonne à Toulouse), celui-ci précise que « les rendements sont très hétérogènes avec de gros décrochages sur les parcelles touchées par la virose, alors qu’ils sont très bons dans les autres ». Et puis sur certaines parcelles où les rendements étaient pressentis exceptionnels, il y a de la déception. « Finalement, il y a eu une accumulation de petits défauts, un peu de gel, des grains manquants, quelques pieds chétifs ». Côté qualité, « les PS sont bons, les taux de protéines dans la moyenne et il n’y a pas de mycotoxine ». Néanmoins, Clément Roux fait part d’une certaine inquiétude sur les temps de chute de Hagberg, après les trois épisodes pluvieux qui ont ponctué les récoltes. « Il n’y a pas de décrochage majeur mais cela pourrait arriver. Une infime proportion de grains germés peut vite faire baisser le temps de chute ». Il confie aussi avoir des craintes pour les parcelles semées tardivement dans le nord-ouest de sa zone de collecte, où le rendement ne sera sans doute pas au rendez-vous.

    Les échos entendus par la rédaction de la Dépêche auprès d’un opérateur anonyme du Sud-Ouest, vont dans le même sens. « La qualité, que ce soit le PS, la protéine ou le temps de chute de Hagberg, et le rendement sont au rendez-vous. Pour l’instant, aucun problème sanitaire n’est à déplorer ». Par contre, « le rendement est moyen et la qualité décevante avec des PS entre 60 et 62 kg/hl en orge d’hiver. Les orges de printemps sont en meilleur état », signale ce même opérateur.

    Une production française de blé tendre qui n’aura pas d’influence sur les prix

    Pour Benoît Piétrement, la faible production française « ne va pas changer grand-chose sur les prix. Nous l’avons vécu en 2016 : l’année était absolument catastrophique, mais comme nous sommes sur des prix mondiaux et qu’il y avait de très belles productions dans beaucoup de pays, la récolte française n’a pas eu d’incidence ». Ses propos sont confirmés par l’actualité. Les prix du blé tendre ont cédé du terrain entre les séances du 11 et du 12 juillet sur Euronext (220 €/t) et le marché physique français, suite à la publication du rapport mensuel de l’USDA (département de l’Agriculture des États-Unis), qui s’est révélé baissier. L’USDA a relevé sa prévision de stock mondial de blé 2024-2025 de 5 Mt entre juin et juillet, en raison notamment d’une récolte aux États-Unis espérée meilleure qu’attendue. Les productions en Argentine, au Canada et au Pakistan ont également été revues à la hausse. Et la production russe a été maintenue stable (à 83 Mt).

    Benoît Piétrement évoque plutôt l’impact de cette mauvaise récolte sur la trésorerie des exploitations, « très tendues en raison des niveaux importants de charges, notamment liés au prix des engrais élevés » lors des achats courant 2023. Il fait état d’un « déclenchement très important de dossiers en assurance climatique ».

    Marie-Christine Bidault

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