Auteur/autrice : TerresConnect

  • Couverts d’interculture : « Les conditions de portance décident de la période de destruction »

    Couverts d’interculture : « Les conditions de portance décident de la période de destruction »

    Couverts d’interculture : « Les conditions de portance décident de la période de destruction »

    Anonyme (non vérifié)

    mar 26/11/2024 – 09:00

    Romain Crignon est agriculteur à Daméraucourt dans l’Oise. Il privilégie la préservation de la structure de ses sols pour décider de la date de destruction de ses couverts.

    « Je choisis la date de destruction qui permettra de préserver au mieux la structure de mes sols. La période se décide donc en fonction des conditions de l’année, selon la portance des sols. Si le temps le permet, je vais plutôt détruire en début d’hiver par un travail du sol, car il est toujours plus efficace de labourer tôt pour pouvoir bien préparer les semis de printemps. Si on laboure en sortie d’hiver, on risque d’avoir un effet négatif sur la dynamique de levée de la culture suivante. Je raisonne aussi en fonction de la culture qui suit. Je suis moins pressé par le calendrier pour détruire avant un maïs, qu’avant un lin par exemple.

    De façon générale, pour maximiser les bénéfices de mes couverts, je vais chercher à les implanter le plus tôt possible pour les détruire tôt en saison. La solution idéale est de semer à la volée avant la moisson. Je cherche toujours à faire des couverts qui seront faciles à détruire. J’ai toujours une base avoine de printemps, car je fais pâturer une partie de mes couverts par mes moutons, à laquelle j’associe des légumineuses ou du tournesol si je peux les implanter tôt, ou des moutardes et des radis si l’implantation est tardive ».

    EARL de Crignon, 115 ha de SAU en colza, blé, orge, maïs, lin, fèverole, betterave fourragère et prairie, avec un atelier ovin et un atelier fruits rouges.
    Marie-Christine Bidault

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  • Maïs : quelles avancées attendues sur le stockage de l’eau en 2025 ?

    Maïs : quelles avancées attendues sur le stockage de l’eau en 2025 ?

    Maïs : quelles avancées attendues sur le stockage de l’eau en 2025 ?

    Anonyme (non vérifié)

    sam 23/11/2024 – 13:30

    L’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) a tenu son congrès à Pau les 20 et 21 novembre. Une partie des débats a été consacrée à la question de l’eau. Les maïsiculteurs attendent du concret de la part des pouvoirs publics pour accélérer les projets de retenues d’eau, à même, selon eux, de sécuriser la production dans les prochaines années.

    Les maïsiculteurs étaient rassemblés à Pau, les 20 et 21 novembre, à l’occasion du 90e anniversaire de l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) qui s’est tenu dans une ambiance pluvieuse, à l’image de la campagne écoulée. En 2024, les surfaces en maïs grain (dont semence) ont progressé de 22,6 % et la production devrait avoisiner les 14 millions de tonnes avec des rendements « corrects » a indiqué Franck Laborde, président de l’AGPM. Après une baisse importante des surfaces en 2023, suite à la sécheresse de 2022, l’enjeu pour la filière, reste que le maïs demeure toujours présent dans les assolements à l’avenir, alors que la culture est souvent malmenée pour sa consommation d’eau estivale.

    La géographe et écrivaine Sylvie Brunel, présente au congrès, n’a pas manqué de rappeler que le maïs, première céréale mondiale, « est la plante qui a le moins besoin d’eau pour produire 1 kg de matière sèche : pour produire 1 kg de maïs grain, il faut 460 litres (l) d’eau quand il en faut 600 l pour le blé, ou 900 l pour le soja… ». Mais son défaut est qu’elle a besoin d’eau en été, quand il ne pleut pas, d’où la nécessité de l’irriguer dans certaines régions… L’éternelle question de l’eau s’est donc invitée dans les débats avec des producteurs de maïs désireux d’avancées rapides sur ce dossier.

    Une grande conférence nationale sur l’eau en 2025

    Martin Gutton, délégué interministériel à l’eau, est intervenu pour évoquer notamment la conférence nationale sur l’eau, annoncé le 1er octobre dernier par Michel Barnier lors de sa déclaration de politique générale. Décidé par le premier ministre pour évoquer les problèmes de sécheresse et conflits d’usage, l’un de ses objectifs sera notamment de faire comprendre la nécessité du stockage de l’eau, « car c’est une des réponses indispensables », estime Martin Guitton. Dans un contexte où tous les nouveaux projets de stockage pour un usage agricole engendrent incompréhensions ou rejets, celui-ci ajoute la nécessité de réussir « à reconstruire une sorte de contrat social entre la société et le monde agricole » sur les enjeux de l’eau. Le délégué interministériel estime que la constitution des dossiers relatifs à la création d’ouvrages de stockage implique d’être « très bon » dans un contexte où les contentieux sont nombreux. 

    La profession souhaite que les travaux relatifs à cette conférence l’eau soient menés à une échelle régionale et que les agriculteurs et irrigants y soient associés. Peu d’information filtre encore à ce stade sur le contenu de cette conférence. Le 12 novembre, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a indiqué lors d’un débat sur la gestion de l’eau au Sénat, que la conférence pourrait se tenir le 16 décembre prochain, avant d’être déclinée à l’échelle de chaque bassin lors du premier semestre 2025. Les travaux ne devraient pas se traduire par une nouvelle loi sur l’eau mais par de simples ajustements.

    Un fonds d’investissement hydraulique réabondé en 2025

    Le délégué interministériel a également évoqué le fonds d’investissement hydraulique agricole. Annoncé lors du dernier Salon de l’agriculture, ce fonds a pour objectif d’accompagner les efforts d’adaptation de l’agriculture aux conséquences du changement climatique et de contribuer à sécuriser l’accès à l’eau des exploitations. Martin Gutton a rappelé qu’en 2024 « c’est 20 millions d’euros pour le soutien à 48 projets dans le sud de la France, dévoilés par la ministre de l’agriculture le 5 novembre ». Parmi les projets retenus, des retenues collinaires, des créations et rénovations de réseaux d’irrigation

    Intervenant en vidéo lors de la séance de conclusion du congrès, Annie Genevard a indiqué que ce fonds hydraulique serait réabondé de 30 millions d’euros en 2025 (montant désormais annuel) avec une relance de l’appel à projets, « avec comme objectif de mailler les territoires vulnérables par la création ou l’extension de structures de stockage, de retenue, ou de réutilisation permettant une meilleure disponibilité de la ressource pour les agriculteurs ». Sont éligibles à ce fond, les exploitants agricoles, les Cuma, les structures collectives de regroupement d’agriculteurs, les organismes uniques d’irrigation, les associations syndicales de propriétaires, les établissements publics, ou encore les collectivités territoriales.

    Le projet de loi d’orientation agricole examiné au Sénat en janvier 2025  

    Enfin, 2025 verra l’examen à partir du 14 janvier, du projet de loi d’orientation agricole par le Sénat. Adopté en mai dernier par l’Assemblée nationale mais stoppé par la dissolution, le projet présentait certaines avancées, en reconnaissant le caractère stratégique de l‘agriculture et en ouvrant à une accélération du traitement en contentieux des projets de stockage d’eau. Sur ce sujet, le profession a déjà obtenu une évolution, avec le décret publié le 11 mai 2024, qui porte une adaptation de la procédure contentieuse relative aux ouvrages hydrauliques agricoles. Il comporte plusieurs mesures pour accélérer le traitement, par les tribunaux administratifs des recours contre ce type d’ouvrages.

    Marie-Christine Bidault

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