Auteur/autrice : TerresConnect

  • Fertilisation azotée du blé : « L’outil CHN Conduite sera commercialisé auprès d’une quarantaine d’exploitations en 2025 en Bretagne »

    Fertilisation azotée du blé : « L’outil CHN Conduite sera commercialisé auprès d’une quarantaine d’exploitations en 2025 en Bretagne »

    Fertilisation azotée du blé : « L’outil CHN Conduite sera commercialisé auprès d’une quarantaine d’exploitations en 2025 en Bretagne »

    Anonyme (non vérifié)

    lun 18/11/2024 – 09:00

    Spécialiste nutrition des plantes au service agronomie de la coopérative Eureden en Bretagne, Olivier Michel expose des résultats positifs sur l’utilisation de CHN Conduite en matière de rendement et de qualité du blé.

    « CHN Conduite apporte beaucoup sur la connaissance de la dynamique de l’azote dans le sol et d’absorption par la plante pour un pilotage de tous les apports en fertilisaion azotée. Nous avons réalisé des essais en bande pendant deux ans puis grandeur nature chez sept agriculteurs en 2024. En 2025, il y aura les premiers développements sous la forme d’une pré-commercialisation pour une quarantaine d’agriculteurs. L’outil sera préparé pour préconiser des apports d’azote à quatre stades clés du blé entre tallage et gonflement.

    Les neuf essais Eureden menés de 2021 à 2025 avec quatre apports d’azote ont donné en moyenne un supplément de rendement de 4,8 q/ha et de teneur en protéines de 1,3 point par rapport à la méthode du bilan, avec une quantité d’azote apportée supérieure majoritairement. Nous avons mesuré les reliquats post-récolte. Ils s’avèrent peu différents (7 unités seulement) entre les blés suivis avec CHN Conduite et avec la méthode du bilan. Ces résultats sont très positifs. L’outil sera décliné via l’offre Farmstar avec les données satellitaires à un prix légèrement supérieur au pilotage actuel Farmstar d’apport azoté en fin de cycle du blé. »

    Entre 600 et 650 adhérents Eureden sont abonnés aux services Farmstar.
    Christian Gloria

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  • Fertilisation azotée du blé : « Une quantité d’azote réduite de 20 unités pour une meilleure marge avec l’outil Appi’N »

    Fertilisation azotée du blé : « Une quantité d’azote réduite de 20 unités pour une meilleure marge avec l’outil Appi’N »

    Fertilisation azotée du blé : « Une quantité d’azote réduite de 20 unités pour une meilleure marge avec l’outil Appi’N »

    Anonyme (non vérifié)

    jeu 14/11/2024 – 09:00

    Agriculteur à Warmeriville (Marne) en Champagne crayeuse, Bernard Cochon a expérimenté l’outil Appi’N. Il présente l’intérêt qu’il y trouve et met en avant des points d’amélioration.

    « Étant membre du Geda de Bazancourt et curieux de nature, j’ai accepté de tester l’outil Appi’N sur une de mes parcelles en 2024 sur une largeur de rampe de pulvérisateur (28 m). Avec ce pilotage de la fertilisation azotée, le premier apport n’a été déclenché que le 21 mars, presque en même temps que le deuxième apport sur le reste de ma parcelle en me basant sur la méthode classique du bilan (premier apport le 25 février). Cela m’a beaucoup surpris car la bande était bien jaune. Mais au final, on y a gagné avec l’outil Appi’N car la quantité totale d’azote a été réduite de 20 unités avec un rendement du blé légèrement inférieur mais une marge positive équivalente à + 2 q/ha.

    Les mesures nécessaires avec la pince N-Tester ont été réalisées par Aliénor Deleplanque, conseillère de la chambre d’agriculture. Je ne suis pas sûr qu’au final, j’appliquerais la méthode Appi’N car cela demande beaucoup de travail et je suis double actif. Une solution pourrait venir d’un suivi de quelques parcelles d’exploitations agricoles de notre Geda à partir desquelles on pourrait se référer pour piloter nos propres parcelles. Par ailleurs, je me méfie un peu des outils qui pourraient devenir obligatoires pour baisser les doses d’azote, ce qui nous priverait d’un certain potentiel de production sur nos parcelles. »

    70 ha dont 30 en blé tendre, betterave, escourgeon, orge de printemps… Double actif (formateur CFPPA de Rethel).
    Christian Gloria

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  • Moisson 2024 : des rendements très décevants sauf dans le sud

    Moisson 2024 : des rendements très décevants sauf dans le sud

    Moisson 2024 : des rendements très décevants sauf dans le sud

    Anonyme (non vérifié)

    mar 16/07/2024 – 08:00

    La météo continue à faire des siennes et les moissons se déroulent dans des conditions difficiles. Rendements faibles, qualité moyenne, cette récolte de blé tendre est annoncée comme l’une des trois plus faibles de ces vingt dernières années. Seul le sud semble tirer son épingle du jeu.

    Des prévisions de récolte basses pour la moisson 2024 et sans doute surévaluées

    Avec une prévision à 29,65 Mt selon Agreste, la récolte française de blé tendre ne dépasserait pas les 30 Mt, pour la troisième fois seulement en vingt ans (après celles de 2016 et 2020). Ce niveau de production pour la moisson 2024, en repli de 15,4 % par rapport à 2023, correspondrait à un rendement moyen de 69,9 q/ha. Mais pour Benoît Piétrement, président du Conseil spécialisé grandes cultures de France AgriMer, « on sera sans doute en dessous ». C’est ce que semblent penser Arvalis et Intercéréales qui ont prévu eux, une récolte plutôt proche des 27 Mt, avec un rendement moyen à 64 q/ha.

    Concernant le taux de protéine, il s’élèverait en moyenne à 11,6 % selon Arvalis, un chiffre stable par rapport à l’an dernier, et proche de la moyenne établie sur les dix dernières années. « La qualité n’est pas très bonne mais elle n’est pas si mauvaise que ça, souligne Benoît Piétrement, qui est aussi président de la coopérative Novagrain (Marne). Mais on est vraiment très déçus par les orges d’hiver, il nous manque 20 % par rapport à une année normale ». D’après Agreste, la récolte d’orge, se situerait à 11,29 Mt, en baisse de 8 % par rapport à 2023, dont 8,024 Mt de variétés d’hiver (-17,2 % par rapport à 2023) et 3,266 Mt de printemps (+ 26,1 % par rapport à l’an passé).

    Les premières remontées confirment la faiblesse des rendements de la moisson 2024

    Selon nos confrères d’Agrapresse, Christophe Vinet, directeur des productions végétales de la Cavac en Vendée, parle d’une récolte « encore pire que 2016 ». « Les rendements sont attendus en baisse de 30 à 50 % ». Et côté qualité aussi, l’inquiétude est palpable. « Les premiers PS mesurés sont faibles, tout comme les taux de protéines ». Le bilan de la moisson 2024 est le même pour les colzas et les orges qui, eux, sont désormais tous récoltés. Déception également à la pesée pour les premiers blés récoltés en Charente-Maritime, même si pour l’heure, « la qualité semble correcte », indique Christian Cordonnier, directeur général de Terre Atlantique.

    Le premier bilan est moins optimiste à la Minoterie de Courçon (17) où son directeur Christophe de Hercé explique que les pluies ne cessent de stopper les chantiers, « avec pour conséquence, une baisse des PS. Les taux de protéines pâtissent quant à eux d’une moindre absorption de l’azote due au lessivage. Et certains blés présentent une baisse du temps de chute de Hagberg », ce qui pourrait compliquer le travail des meuniers. Et concernant l’orge, le directeur parle de « 60 q/ha de moyenne, avec un écart de 30 à 85 q/ha selon les zones ».

    Des taux de protéines corrects pour la moisson 2024

    Chez Soufflet Agriculture, le constat est le même. François Pignolet, directeur collecte, indique, pour son premier bilan moisson sur la chaîne YouTube du groupe : « Cette année, la moisson n’est pas bonne. Les rendements sont décevants ».  Il détaille : « Nous avons récolté sur Bourgogne, Touraine Poitou, Centre Berry. Les protéines sur le blé tendre sont autour de 11,5 %, les PS à 76,5 kg/hl. Pour l’instant, les analyses de mycotoxines montrent quil n’y a pas de DON. Et nous sommes à 380 secondes pour les Hagberg qui ne semblent pas avoir souffert des excès d’eau ». Mais les PS sont plutôt faibles pour le moment. « Sur les premiers blés, on a l’habitude de travailler avec des PS à 80 kg/hl, là on est plutôt à 76 ». Sur les orges de brasserie d’hiver, François Pignolet estime « une baisse de 20 à 25 % par rapport à l’année dernière​​​​​​, mais annonce des taux de protéines correctes de 9 à 12 %, avec une moyenne à 10,7 et des PS autour de 62 kg/hl, donc plutôt une bonne surprise sur ces points ».

    Dans l’Est de la France, selon les échos d’un opérateur anonyme entendu par la rédaction de La Dépêche, les premières remontées sont les mêmes. « Une baisse des volumes de 20 à 30 % par rapport à l’an dernier […]. Les PS devraient cependant permettre de rester contractuels. Au nord-est de la région du Rhin, les PS sont conformes. Au Sud, ils présentent des problèmes avec des lots à 52, 55 et 57 kg/hl minimum. La qualité est hétérogène, mais le principal problème reste les rendements, sachant qu’on commence toujours par couper les plus mauvaises parcelles ». « Les premiers échos des champs rapportent des rendements décevants sur les grandes terres (entre -20 % et -30 % par rapport à l’an dernier) et limités sur les petites terres », selon une autre source basée dans la Marne.

    Des résultats pour la moisson 2024 plus positifs dans le grand sud

    « Nous avons des rendements en blé tendre dans la norme, voire peut-être même supérieurs à celle-ci dans notre partie sud-est », révèle Clément Roux, de la coopérative Arterris qui collecte de la région PACA à l’Occitanie. Sur la zone sud-ouest (Narbonne à Toulouse), celui-ci précise que « les rendements sont très hétérogènes avec de gros décrochages sur les parcelles touchées par la virose, alors qu’ils sont très bons dans les autres ». Et puis sur certaines parcelles où les rendements étaient pressentis exceptionnels, il y a de la déception. « Finalement, il y a eu une accumulation de petits défauts, un peu de gel, des grains manquants, quelques pieds chétifs ». Côté qualité, « les PS sont bons, les taux de protéines dans la moyenne et il n’y a pas de mycotoxine ». Néanmoins, Clément Roux fait part d’une certaine inquiétude sur les temps de chute de Hagberg, après les trois épisodes pluvieux qui ont ponctué les récoltes. « Il n’y a pas de décrochage majeur mais cela pourrait arriver. Une infime proportion de grains germés peut vite faire baisser le temps de chute ». Il confie aussi avoir des craintes pour les parcelles semées tardivement dans le nord-ouest de sa zone de collecte, où le rendement ne sera sans doute pas au rendez-vous.

    Les échos entendus par la rédaction de la Dépêche auprès d’un opérateur anonyme du Sud-Ouest, vont dans le même sens. « La qualité, que ce soit le PS, la protéine ou le temps de chute de Hagberg, et le rendement sont au rendez-vous. Pour l’instant, aucun problème sanitaire n’est à déplorer ». Par contre, « le rendement est moyen et la qualité décevante avec des PS entre 60 et 62 kg/hl en orge d’hiver. Les orges de printemps sont en meilleur état », signale ce même opérateur.

    Une production française de blé tendre qui n’aura pas d’influence sur les prix

    Pour Benoît Piétrement, la faible production française « ne va pas changer grand-chose sur les prix. Nous l’avons vécu en 2016 : l’année était absolument catastrophique, mais comme nous sommes sur des prix mondiaux et qu’il y avait de très belles productions dans beaucoup de pays, la récolte française n’a pas eu d’incidence ». Ses propos sont confirmés par l’actualité. Les prix du blé tendre ont cédé du terrain entre les séances du 11 et du 12 juillet sur Euronext (220 €/t) et le marché physique français, suite à la publication du rapport mensuel de l’USDA (département de l’Agriculture des États-Unis), qui s’est révélé baissier. L’USDA a relevé sa prévision de stock mondial de blé 2024-2025 de 5 Mt entre juin et juillet, en raison notamment d’une récolte aux États-Unis espérée meilleure qu’attendue. Les productions en Argentine, au Canada et au Pakistan ont également été revues à la hausse. Et la production russe a été maintenue stable (à 83 Mt).

    Benoît Piétrement évoque plutôt l’impact de cette mauvaise récolte sur la trésorerie des exploitations, « très tendues en raison des niveaux importants de charges, notamment liés au prix des engrais élevés » lors des achats courant 2023. Il fait état d’un « déclenchement très important de dossiers en assurance climatique ».

    Marie-Christine Bidault

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  • Maïs grain : une récolte dans la douleur, mais de bons rendements

    Maïs grain : une récolte dans la douleur, mais de bons rendements

    Maïs grain : une récolte dans la douleur, mais de bons rendements

    Anonyme (non vérifié)

    ven 29/11/2024 – 09:00

    Avec des rendements bons à très bons dans certaines régions, le maïs grain est la culture qui donne satisfaction en cette campagne 2024, malgré des récoltes difficiles et des humidités élevées.

    La récolte de maïs grain a été retardée et compliquée par les conditions humides de cet automne. Au 15 novembre, Franck Laborde, président de l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs) indiquait un état d’avancement des récoltes très hétérogène selon les régions. « Il y a de très gros retards dans l’Ouest et le Sud-Ouest avec seulement un peu plus de 50 % des surfaces récoltées alors qu’en Rhône-Alpes les récoltes sont quasiment finies ». Quelques jours plus tard, Céré’Obs indiquait que 82 % des surfaces françaises de maïs grain étaient récoltées au 18 novembre. À même date, 97 % des surfaces étaient récoltées en 2023 et 96 % sur la moyenne des cinq années précédentes.

    De fait, les taux d’humidité sont très supérieurs à la moyenne quinquennale, de 4 à 5 points de plus. Les collecteurs ont mené des opérations de remise sur les coûts de séchage, pour inciter les producteurs à ramasser plus tôt et à préserver la qualité de la récolte. « Cela a été bénéfique pour les marges des agriculteurs qui ont pu récolter mais, dans beaucoup de situations, les mauvaises conditions météo n’ont pas permis d’intervenir », précise Franck Laborde. Depuis la deuxième quinzaine de novembre, ces réfactions se sont arrêtées et les tarifs de séchage atteignent 30, voire 35 euros la tonne (€/t).

    Des rendements hétérogènes du Sud-Ouest au Centre-Ouest

    Les rendements sont un peu supérieurs à la moyenne quinquennale dans le Sud-Ouest, indique Franck Laborde, tout en précisant qu’ils sont très variables. Franck Camet-Lassalle, responsable Grands Comptes chez Euralis, parle d’une « collecte pénible et longue » avec des rendements plus faibles qu’espérés. « Nous étions sur des 103-104 quintaux par hectare (q/ha) à la mi-octobre, finalement, nous serons à 97-98 q/ha, le rendement d’une année moyenne ». En cause, les excès de pluie de la fin de cycle qui ont impacté les PMG (poids de mille grains). Les plus grosses déconvenues sont sur les maïs irrigués à haut potentiel en raison du manque de chaleur. Même son de cloche chez Maïsadour avec des rendements annoncés entre 95 et 100 q/ha dans la moyenne habituelle et une humidité à 29 %, précise Grégory Moulis, directeur du pôle végétal. Il parle d’une qualité « impactée » par les mauvaises conditions, « mais en travaillant le grain, on devrait atteindre la qualité attendue par les acheteurs ».

    Le Centre-Ouest est la région où l’hétérogénéité est la plus importante en fonction du type de sols, indique Franck Laborde. Comme partout cette année, les meilleurs résultats ont été obtenus dans les sols filtrants.

    Dans le Grand Est, le maïs est la culture la plus rentable de la campagne

    Le maïs est la culture d’automne qui donne « le plus de satisfaction cette année, relève Frédéric Wiart, responsable collecte chez Vivescia, malgré une récolte qui a été longue, chaotique et particulièrement humide, à l’exception des dernières coupes qui ont pu bénéficier d’un temps plus clément ». En dehors des parcelles semées tardivement ou localisées dans des types de terre particulièrement sensibles aux excès d’eau qui n’ont pu dépasser 80 à 85 q/ha, les rendements sont élevés à très élevés, de 100 à 130 q/ha. La moyenne se situe autour de 105 q/ha.

    Dans la Meuse, sur la zone de collecte du groupe coopératif EMC2, les rendements se situent à 100 q/ha. « Ce qui est très bon pour la région, avance David Meder, directeur terrain. Il s’agit de la culture la plus profitable cette année après de très mauvaises moissons et la crise de la FCO. C’est une petite note positive pour nos exploitations de polyculture-élevage. » L’humidité est à 30-32 %. Les agriculteurs ont patienté pour atteindre l’optimum d’humidité et réduire les frais de séchage. Dans ce département, le maïs est d’abord produit pour l’ensilage. « Normalement, la coopérative collecte 10 000 à 15 000 tonnes de maïs grain. Cette année, nous allons récolter 2 à 2,5 fois ce volume », précise le responsable. En cause, des reports de surface en tournesol qui n’ont pu être semés et les bonnes récoltes de fourrage qui ont incité les producteurs à récolter leurs dernières parcelles en maïs grain.

    En Rhône-Alpes, de très bons résultats

    « Avec 260 000 tonnes récoltées au 20 novembre, nous serons dans nos objectifs, voire plus », indique Robert Comte, directeur du groupement Oxyane qui collecte dans l’ancienne région Rhône-Alpes. « Les rendements à 100-105 q/ha en moyenne, sont au-dessus de notre moyenne historique (95-97 q/ha). Les parcelles en sec performent à plus de 100 q/ha (contre 75-80 q/ha habituellement). Les parcelles en irrigué présentent, elles, des écarts moins prononcés par rapport à d’habitude (+ 3 à 5 %) ». L’humidité est à 25 %, ce qui est une année normale côté organisme stockeur. En termes de qualité, il n’y a pas de problème avéré pour l’instant.

    Des bons résultats en maïs dans des zones où il est habituellement peu présent

    Les difficultés de semis des cultures d’hiver ont réorienté une partie des assolements vers le maïs. Ainsi, le président de l’AGPM précise que dans « le grand bassin parisien élargi », zone céréalière où le maïs grain n’est traditionnellement pas présent, les rendements sont très bons en pluvial, supérieurs à 100 q/ha. Par contre, les coûts de séchage sont élevés, car les humidités sont supérieures à 30 %, voire 35 % dans les situations extrêmes. De façon générale, le maïs pluvial se montre très performant par rapport à la moyenne quinquennale, alors qu’en irrigué, on est à la moyenne.

    Les chiffres d’Agreste

    Au 1er novembre, Agreste tablait sur une récolte 2024 à 14,6 millions de tonnes, supérieure de 10 % à la moyenne quinquennale. Les surfaces de maïs grain (y compris semences) sont estimées à 1,61 million d’hectares, soit une hausse de 6,4 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Hors semences, le rendement moyen en maïs grain est estimé à 93,4 q/ha en 2024, (+ 2,7 % par rapport à 2019-2023). En non-irrigué, le rendement est estimé à 86,3 q/ha (+ 6,7 % par rapport à 2019-2023) et en irrigué, à 110,4 q/ha (+ 0,4 % par rapport à 2019-2023).

    Marie-Christine Bidault

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  • Décarbonation : quels leviers pour réduire les émissions en céréales et oléoprotéagineux ?

    Décarbonation : quels leviers pour réduire les émissions en céréales et oléoprotéagineux ?

    Décarbonation : quels leviers pour réduire les émissions en céréales et oléoprotéagineux ?

    Anonyme (non vérifié)

    jeu 28/11/2024 – 09:00

    La stratégie bas carbone des filières grandes cultures vise une réduction de 20 % des émissions de leur amont agricole à l’horizon 2030. Pour cela, une dizaine de leviers à combiner à l’échelle des exploitations ont été identifiés. Reste la question de leur coût et de leur financement.

    Les deux interprofessions des grandes cultures, Intercéréales et Terres Univia, ont présenté en conférence de presse le 26 novembre, leur « feuille de route carbone », comme requis par la loi Énergie climat de 2019. La stratégie des filières grandes cultures, présentée par Christophe Büren, élu référent carbone chez Intercéréales, vise à répondre à trois grands objectifs : « décarboner l’ensemble des étapes de la production à la transformation, stocker du carbone dans les sols et produire plus de biomasse qui permettra aux autres secteurs économiques d’accélérer leur décarbonation ».

    Benjamin Lammert, président de Terres Univia, rappelle que les grandes cultures sont, au vu de leur importance « des leviers majeurs pour décarboner le secteur agricole ». Mais, cela ne marchera que « si l’amont et l’aval travaillent de concert », ajoute Olivier Dauger, vice-président de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB) et chargé du dossier carbone à la FNSEA. La feuille de route pose deux objectifs chiffrés pour 2030 : une réduction de 20 % des émissions par rapport à 2015 pour l’amont agricole et de 24 % par rapport à 2021 pour les industries de première et deuxième transformation.

    85 % des émissions directes d’une exploitation sont liées au protoxyde d’azote (N2O)

    L’état des lieux des émissions a montré que l’amont (production) représente 70 % des émissions totales des filières grandes cultures. Dans le détail, 63 % sont des émissions directes liées au fonctionnement de l’exploitation, dont 85 % liées au protoxyde d’azote (N2O) via la fertilisation, et 15 % au CO2 via la combustion de l’énergie (matériel, séchoirs à la ferme, transport…) et 37 % sont des émissions indirectes imputables à la fabrication des intrants agricoles (engrais et énergie).

    Par conséquent, les deux priorités sont de réduire les émissions d’azote et de CO2 tout au long du cycle de culture, « mais le prérequis sera de préserver notre souveraineté alimentaire, énergétique et protéique, et la production de biomasse », prévient Christophe Büren.

    Jouer sur l’assolement et la fertilisation pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre

    Le progrès variétal est le premier levier qui doit permettre d’améliorer l’efficience de l’azote ou la faculté de la plante à le valoriser. Le second levier concerne le choix d’assolements et de rotations qui nécessiteront moins d’engrais azotés : introduire des légumineuses, implanter des couverts végétaux, réaliser des associations de cultures, pour produire de la biomasse ou pour les enfouir afin d’augmenter le stock de carbone du sol. La présence de haies sur l’exploitation permet aussi de créer de la biomasse supplémentaire.

    Le troisième levier concerne la fertilisation azotée elle-même, par un pilotage fin des apports, un enfouissement de l’engrais, l’utilisation d’inhibiteurs pour réduire la volatilisation, ou encore la substitution des formes d’azote. Enfin, le dernier levier concerne les émissions de CO2 et donc l’énergie. Cela passe par une conduite du matériel plus sobre (écoconduite), par un renouvellement du parc matériel pour réduire les consommations d’énergie, par l’utilisation de bioénergie.

    Une stratégie bas carbone qui nécessite un partage de risque entre l’amont et l’aval

    Les leviers existent mais il va falloir inciter les agriculteurs à les mobiliser. Il faudra s’adapter à chaque système d’exploitation et à chaque terroir, car les solutions universelles n’existent pas en agriculture. Cela passera par des combinaisons de leviers. « Chaque agriculteur va choisir sa solution en fonction de sa situation. La baisse de 20 % des émissions directes ne pourra être appliquée de façon systématique sur chaque exploitation », estime Christophe Büren.

    La décarbonation de l’amont a un coût et implique une prise de risque qui doit être partagée entre les agriculteurs, les transformateurs, l’État et les consommateurs. Christophe Büren, également président du groupe Vivescia, cite son programme Transitions qui repose sur « une coalition d’acheteurs qui s’engagent sur 3 ans à acheter tous les grains bas carbone de l’exploitation ». Benjamin Lammert évoque OleoZE, la démarche de Saipol, qui a mis en place un complément de revenu pour l’agriculteur produisant des oléagineux bas carbone. ​​​​​ « Il est nécessaire de tester ce genre d’initiative pour montrer que cela peut fonctionner, indique Christophe Büren. La solution viendra en grande partie des industriels qui ont déjà des obligations de résultat en termes de décarbonation ».

    Marie-Christine Bidault

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